Comment je redige...
Hier j'avais 17 pages! Aujourd'hui... aussi. Sauf que entre hier et aujourd'hui c'est le jour et la nuit (et ça rime pour le même prix) parce qu'aujourd'hui j'ai 17 pages qui veulent dire quelque chose (en tout cas, elles essaient très très fort).
J'ai remarqué que je travail souvent comme ça: je dois pas supporter les pages blanches, alors j'écris, j'écris, j'écris. Tout ce qui me passe par la tête (des fois que j'oublierais), et pourtant je sais que j'écris un truc pourri mais faut bien commencer (c'est ce que je me dis). Et je laisse reposer un peu. Le lendemain je regarde ce que j'ai écrit et je me dis "oulah! trop nul!", et alors je corrige, je reformule, je remanie, bref, les grands travaux pour essayer de faire comprendre quelque chose au lecteur (oui, bin, les gens du jury, quoi...). Aujourd'hui j'ai fait ça. J'ai regardé mes feuilles d'hier, j'ai tout gribouillé, je me suis demandé ce que je veux faire passer comme message, comment valoriser mon travail, est ce que ce truc là apporte vraiment quelque chose, quel est l'ordre le plus logique, il faut que ça soit une production scien-ti-fique, et est ce que dit comme ça ça a l'air intéressant? Alors mes 17 pages d'aujourd'hui, si elles n'ont pas pris en lignes, elles ont pris en qualité, ça c'est sur!
Hier j'aurais eu honte que quelqu'un lise ce que j'avais fait, aujourd'hui je me sens assez impatiente d'avoir un premier avis, des corrections, une interaction en somme.
C'est vraiment bizarre, parce qu'aujourd'hui j'ai un peu envie de dire vive la thèse (a y est chuis folle!). (Ça doit être parce que le chef m'a dit que si j'arrive à faire les cycles après j'aurais le droit d'essayer avec tout plein d'acides aminés pas naturels et qui coûtent très cher, et qui font des molécules toutes rigolotes!!! Ouah! Le pied! ;o) )